L’Institut National de la Recherche Agronomique du Niger (INRAN)
en collaboration avec la société CHINA-FEMA Niger à organisé une visite
commentée de l’essai : « l’influence des hydro-rétenteurs, en
cas d’un déficit pluviométrique saisonnier, sur le rendement des Cultures
Céréalières et légumineuses au Niger, Cas du Sorgho, Mil et Niébé »
au CERRA Niamey le 17 octobre 2014 et le 19 octobre 2014 dans le village de Tslama
Daya (Commune d’Illéla).
Hydro-rétenteurs (CMT et WAP) à gauche et champs de Sorgho (Mota Maradi) lors de la Visite au village de Tslama Daya |
Il faut rappeler que l’une des
caractéristiques de l'agriculture au Sahel, est sa forte dépendance vis à vis
des aléas climatiques, en particulier de la pluviométrie. Par ailleurs
plusieurs travaux de recherche ont révélé une faible efficience d'utilisation
de l'eau par les cultures en région sahélienne à cause non seulement de la
faible capacité de rétention en eau des sols sahéliens, mais aussi de leur
faible fertilité naturelle. Parmi les stratégies d'économie de l'eau utilisable
au Sahel figure l'utilisation des hydro-rétenteurs. Ces produits sont des
polymères organiques, biodégradables, capables d'absorber de grandes quantités
d'eau (jusqu'à 400 fois leur poids sec).
Une étude a été mémé par l'équipe du projet qui vise à
déterminer l'efficacité d'économie de l'eau des produits hydro-rétenteurs sur
ces cultures, dans les conditions de stress hydriques dus aux séquences sèches,
observées au cours des saisons des pluies. Du fait de leur forte capacité
d'absorption, une faible quantité est nécessaire pour emblaver de grandes
superficies (5 kg ha"1) et Ils peuvent rester dans le sol 5 à 10 ans avant
de se décomposer sans une toxicité résiduelle. Ils ont été testés avec succès
dans plusieurs pays dont au Niger.Champs où ont n a utilisé hydro rétenteurs à gauche Sorgho et à droit le niébé |
En effet, entre autres études, de 2004
à 2006, des expérimentations ont été conduites sur l'évaluation de l'économie
de l'eau de deux hydro-rétenteurs (CMT
et WAP) sur la laitue et le chou à Saga et à Gamkalé et des résultats très
intéressants ont été obtenus. Sur la laitue, pendant que le rendement en poids
frais du témoin était de 15,66t ha"', le traitement avec WAP et CMT ont
donné respectivement 27,211 ha"1 et 28,24 t ha"1. Sur le chou, le
témoin a donné un rendement de 21,43 t ha"1 contre 63,04 t et 66,47 t
ha"1 respectivement pour le WAP et le CMT.
De ce fait, ces produits pourraient être utilisés pour
améliorer la capacité de rétention en eau des sols sableux sahéliens et surtout
améliorer l'efficience de l'utilisation de l'eau des cultures. C'est dans cette
optique que l'INRAN en collaboration avec la société CHINA-FEMA Niger a
entrepris un programme de recherche sur l'influence des hydro-rétenteurs sur
les cultures pluviales à savoir le mil, le sorgho et le niébé.
Suite aux résultats pertinents obtenus
sur les sites d'expérimentation, une visite commentée des essais suivis de la
présentation des produits au Centre Régional de la Recherche Agronomique de
Niamey en milieu contrôlé et en milieu paysan dans le village de Tslama Daya.
Lors de ces visites et présentation des ceux deux produits
public a été édifié de l’explication des techniciens de l’INRAN sur
l’utilisation des produits. Les producteurs pilotes avec qui les testes ont été
effectués ont donné leurs impressions sur le produits vis-à-vis des cultures.
Djibrilla Abdou Malan Abdou, Chargé de Communication