En effet, le mil constitue la première denrée alimentaire et le principal pivot de la sécurité alimentaire au Niger. En tant que source de revenu, le mil contribue à l'équilibre des familles en milieu rural qui représentent 83% de la population globale du pays. Tiges et feuilles de la plante servent de fertilisant tandis qu'elles forment l'essentiel du fourrage en période sèche.
Cependant le faible rendement des variétés cultivées de mil limite la production quand de l'autre côté l'accroissement rapide de la population rend impossible tout élargissement continu des superficies cultivables. Autrement, la méthode de sélection utilisée n'était pas appropriée à l'accroissement du rendement. Le développement des hybrides top-cross est la meilleure voie pour exploiter l'heterosis chez le mil dans les régions arides. L'efficacité d'un programme d'hybridation dépend d'une bonne maîtrise de la pollinisation rendue possible par la découverte du système de stérilité cytoplasmique. De ce fait les lignées parentales donnant les meilleures combinaisons hybrides seront soient stérilisées, soient converties en lignées restauratrices de la fertilité.
Pour une agriculture durable, le développement de nouvelles variétés doit être soutenu par un système efficace de multiplication et de distribution de semences de qualité. En Afrique de l'Ouest ce système n'est pas très différent de la méthode de renouvellement des semences au niveau paysan. Pour établir une procédure crédible dans le domaine il est nécessaire de former des professionnels en la matière. C'est ainsi que des compagnies semencières nigériennes, notamment celles appuyées par l'Alliance pour la Révolution Verte en Afrique (AGRA) de même que des organisations paysannes, seront formées en techniques de multiplication des semences hybrides de qualité et en maintien des lignées parentales.
Djibrilla Abdou Malam Abdou
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