Abasse
Tougiani, Moussa Boureima, Adamou Basso, Nouhou Mohamed, (INRAN)
Carte des ressources du village Kampa Zarma |
Le présent travail présente la situation de
référence du village de Kampa Zarma et la vision qu’a la communauté pour son
terroir. Pour tendre vers cette vision, le modèle IAP de prévision des
changements climatiques a été utilisé pour déterminer l’analogue climatique situé
au Niger entre 4° et 6o de longitude Est et 14° et 15o de
latitude Nord. Le voyage d’échange a permis de découvrir les différentes
opportunités d’apprentissage pour augmenter la résilience des populations face
aux phénomènes climatiques.
Pour recueillir les informations, deux focus groupes ont été formés : le focus groupe hommes et le focus groupe femmes. Au total, 73 personnes ont assisté à ces échanges dont 37 hommes et 36 femmes. La répartition selon l’âge et le sexe est indiquée dans le tableau 1.
Tableau 1 : Constitution
de groupe de travail en fonction de classe d’âge et de sexe
Tranche d’âge
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Homme
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Femme
|
Jeunes (15 - 40 ans)
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15
|
24
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Adultes (41 – 60 ans)
|
14
|
11
|
Personnes âgées (61 – 79 ans)
|
8
|
1
|
Chaque
focus groupe a présenté la situation actuelle des ressources tant en terme de
potentialités que de contraintes (figure 1 et 2 et tableaux 2 et 3). Il ressort
que toutes les ressources sont insuffisantes et en voie de dégradation
accélérée et aussi de moins en moins accessibles. Il faut surtout remarquer la
très faible diversité d’espèces végétales présentes dans le terroir et
l’extrême pauvreté dans laquelle végète toute la population du village.
IDENTIFICATION DES
OPPORTUNITES D’APPRENTISSAGE
Les
communautés de Kampa Zarma (hommes et femmes), ont émis une vision du futur qui
se résume en ces termes :
Nous, population de Kampa Zarma, souhaitons que
notre terroir redevienne comme il était il y’a 30 ans ; c’est-à-dire pourvu
d’arbres de différentes espèces et de diverses tailles, des terres agricoles
très fertiles et giboyeuses, un pâturage abondant et diversifié et des mares
permanentes, conditions qui nous permettront de retrouver l’autosuffisance
alimentaire.
Pour
tendre vers cette vision, quelques actions ont été identifiées. Elles se
résument à l’introduction d’espèces
ligneuses adaptées, la réalisation d’ouvrages de CES/DRS ainsi que le recours
aux variétés améliorées
Rubriques/type de ressources/domaine
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Condition souhaitée dans 30 ans (vision)
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Actions à mener pour atteindre la condition souhaitée
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Possibilité de mise en œuvre par le groupe
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Actions pour lesquelles le groupe a besoin
d’apprentissage ou de soutien particulier
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Forêts (espèces ligneuses et
herbacées)
|
Abondante
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Introduction des espèces
adaptées aux conditions du village (namari,moringa,Prosopis africana,baobab,
gao, ziziphus, deli, neem, gamsa, les arbres fruitiers…)
|
Disponibilité de la main d’œuvre
|
Information,
Sensibilisation, formation sur les techniques de préparation des pépinières, de
plantations et protection
|
Terre dégradée
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Réhabilitée, récupérée et mise en valeur
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Fabrication d’ouvrages
antiérosifs (CES/DRS, zaï) et la réalisation de plantation
|
Disponibilité de la main
d’œuvre
|
idem
|
Terre agricole
|
Très fertile et très
productif
|
Utilisation de semences
améliorées adaptées, fertilisation et protection des cultures, RNA
|
Disponibilité de la main
d’œuvre
|
Formation sur les paquets
technologiques agricoles, utilisation d’espèces fertilisantes
|
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