Dans le cadre de la mise en
œuvre des projets FtF (ISoVaCC et IRiVaCC) au Niger, une étude de référence est
initiée. Le montage institutionnel du projet indique que l'Institut
International d'Agriculture Tropicale (IITA - Station de Cotonou) apporte son
appui technique (développement des outils de collecte, démarche méthodologique
commune au niveau régional, formation des enquêteurs, traitements des données
collectées et l'élaboration du rapport régional par projet). Une équipe de
l'IITA - Bénin a séjourné au Niger du 25 / 10 au 1 / 11 / 2014 pour une mise en
œuvre de l'étude de référence des projets ISoVaCC et IRiVaCC. L'équipe est
composée du Dr Sounkoura ADETONAH (Superviseur) et Mr Rémy AHOYO (Formateur).
En prélude à la formation, le
lundi 27 Octobre 2014, dans la salle de conférence de la Direction Générale de
l'Institut National de Recherche Agricole du Niger (DG - INRAN), s'est tenue
une séance préparatoire et d'harmonisation de l'approche méthodologique de
l'étude. Cette séance qui a connu la participation de l'équipe des projets ISoVaCC
et IRiVaCC (Dr SIDDO Amir, SOUMANA Souleymane et Mr Soukaradji BARMO), l'unité
d'agroéconomie de l'INRAN (Dr Germaine IBRO et Mr Abdoulaye IBRO), le gestionnaire des connaissances de l'INRAN
(Mr Djibrilla Abdou Malam) et le
formateur de l'IITA (Mr Rémy AHOYO). Cet atelier qui a connu la
présentation de Mr Rémy Ahoyo des objectifs des projets FtF, les indicateurs,
l'approche méthodologique de l'étude de référence, l'échantillonnage. A la
lumière de cette présentation, les acteurs nationaux des projets ont
sélectionné les zones d'étude pour chacun des projets FtF. Trois allocutions
ont meublé la cérémonie d’ouverture de l’atelier de formation des enquêteurs
pour l’étude de référence des Projets IRiVaCC/ISoVaCC au Niger. Il s’agit de
celle du (i) Coordonateur national du projet (INRAN), (ii) de la Coordonatrice régionale
(IITA) (iv) et celle de l’économiste responsable de l’enquête de référence
(INRAN).
Après une présentation des participants,
la parole fut donnée au formateur Mr Rémy Ahoyo. Ainsi, Mr Rémy Ahoyo présenta
les projets IRiVaCC/ISoVaCC et l’approche méthodologique. Dans le cadre de
cette étude, l’approche chaine de valeur a été retenue suivant la méthode contrefactuelle. Les définitions des concepts
clés à l’instar de la filière, la chaine de valeur, plate forme, égalité,
équité, inclusion du genre et l’environnement ont été abordées. Il a insisté
sur l’importance de l’analyse pour l’identification des distorsions au moment
de la répartition des revenus dans la chaine de valeur. Le formateur a insisté
sur la différence entre la présente étude et les enquêtes classiques. Dans
l’approche chaîne de valeur les acteurs à enquêter sont nécessairement interconnectés.
Dans un autre volet de la formation, les outils de collectes de données ont été
passés en revue. Il s’agit des questionnaires producteurs, transformateurs,
consommateurs, transporteurs, commerçants et village pour lesquels quelques
retouches mineures ont étés apportées. Des approches d’estimation des
superficies, production et quantité de produits transformés comme les pattes de
riz ont été discutés. Aussi, Il est soulevé par les enquêteurs que les données
qui vont au delà de 3 ans sont difficiles a collectés du fait qu’ils soient
probable que les enquêtés ne se rappelleront pas. Comme solution, il est
expliqué aux enquêteurs de commencer par les données les plus récentes comme
prévu sur les questionnaires et comparer aux années précédentes.
En fin de séance, le formateur
à annoncer les grandes lignes des activités du jour 3 qui est la phase test sur
le terrain. Outre le test des questionnaires, l’équipe aura à réaliser une cartographie
de la chaine de valeur d’un produit phare du village de test qui est Séberi. L’équipe
s’est donnée rendez-vous à l’INRAN DECOR vers 9h pour un départ à 10h afin
d’arriver à Sébéri vers 11h. Après une heure de rassemblement des acteurs
travaillant sur le riz présent dans le village, la séance de focus groupe
débuta. La parole fut prise par le président de la coopérative de Sébéri qui a souhaité
la bienvenue à l’équipe. Il a profité pour attirer l’attention de ses paires
quand à l’honneur qui est accordé à leur village. Toutes les personnes présentes
se sont identifiées. L’animateur principal a présenté l’objectif de la mission
et engagé les discussions autour du profil historique. Il en ressort que
plusieurs ethnies cohabitent à Sébéri. Néanmoins, l’ethnie Zarma est celle majoritaire
et autochtone. La population est estimée à 2000 habitants avec une prédominance
des femmes. La riziculture est la principale activité des hommes tandis que les
femmes sont plus engagées dans la transformation du riz soit par étuvage soit
par décorticage après séchage. Elles pratiquent l’agriculture pluviale (gombo)
mais aussi le maraichage en saison sèche. Comme infrastructure on note la
présence d’école primaire, marché, route, centre de santé, magasins
communautaires, moulin et aménagement hydro agricole. Le village s’étant sur
environ 40 ha. En plus, le président de la coopérative affirme que la
superficie aménagée est estimée à 398 ha dont le 1/5 est exploité par les
habitants de Sébéri et le reste par les villages riverains. Les parcelles sont
découpées en parcelle de 0.25 ha attribuées aux chefs de ménages.
Après ce bref aperçu
sur l’historique du village, l’animateur principal a procédé à
l’identification des chaines de valeur qui existent dans le village et choisir
celle sur qui portera la cartographie. Ainsi, trois produits à base du riz ont
été proposés par les producteurs, il s’agit du riz étuvé, le riz blanchi
et le riz paddy. De point de vue demande, le riz étuvé est le plus
important selon les femmes alors que pour les hommes c’est le paddy qui mérite
d’être regarder de près. Ainsi, vu que le riz étuvé est un produit plus avancé
que le paddy alors l’assistance à retenu la chaine riz étuve. Ainsi, les
acteurs directes locaux furent identifiés même que les acteurs satellites.
Les relations entres ces
différents acteurs furent identifiées avec les différent panelistes composant
le focus group. Il s’en est ressorti une carte complexe impliquant plusieurs
acteurs satellites avec un renforcement de capacité poussé pour la coopérative
et le groupement des étuveuses. Après cela, les flux de transaction furent
quantifiés. Pour ce faire il a fallu prendre des acteurs modèles afin de faire
la répartition des productions de paddy et riz étuvés Aussitôt que la carte fut
matérialisée, un groupe d’enquêteurs et acteurs de la chaîne de valeur riz
étuvé présents ont procédé au test des instruments de collecte des données. Une
fois le test terminé, le président de la coopérative à procéder à clôture. La
Fatiha fut dite et une visite du site de transformation du riz par les femmes
fut faite.
Le dernier jour de la formation
fut consacré à la restitution du test pratique et la cartographie. Ainsi, la
carte produite fut accrochée au mur afin de la passer en revue. L’approche
utilisée pour réaliser la cartographie a été réexpliquée par le formateur.
Ainsi, les 5 étapes élémentaires pour réaliser une cartographie (profil historique, sélection de la chaîne de
valeur, identification des acteurs directes, identification des relations entre
chacun des acteurs directs avec les acteurs satellites, et l'identification des
flux de transaction entre les acteurs). Dr Sounkoura Adetonah a insisté sur
l’importance de la contractualisation et les relations basées sur la confiance
comme type de relation qui pourraient exister entre différents acteurs de la chaîne de valeur. Les préoccupations des
enquêteurs portaient sur la répartition des flux de transaction, la
quantification, la non disponibilité de certains acteurs dans le village,
l’organisation de la cartographie afin qu’elle soit lisible. Les formateurs ont
apportés les réponses appropriées.La parole fut donnée aux
enquêteurs pour poser des questions relatives aux instruments d’enquête
individuelle. Les discussions ont tournées autour de l’estimation du crédit lorsqu’il
s’agit de crédit de groupe comme ceux qui existent dans les zones de
coopératives. Aussi, l’imputation des coûts pour les équipements sur diverses
activités fut discutée. Les difficultés de quantification de consommation
furent soulevées. Comme solution il est proposé de prendre en compte la
fréquence d’approvisionnement et les mesure utilisée pour estimé la
consommation.
Par la suite, les modalités
pratiques furent présentées aux enquêteurs. Ainsi, le volume du travail à faire
fut discuté avec les enquêteurs avant la clôture de la formation. La cérémonie
de clôture fut débutée par Dr Ibro Germaine qui a remercié les enquêteurs et le
coordonateur du projet IRiVaCC pour la franche collaboration malgré les
préoccupations du point de vue allocation de ressource pour l’enquête de
référence. Pour Dr Sounkoura Adetonah, elle a réitéré son sentiment de
confiance envers l’équipe chargée de conduire l’enquête de référence IRiVaCC/ISoVaCC
pour la collecte de données de qualité. Elle a manifesté sa volonté d’impliquer
les jeunes enquêteurs dans les formations futures du projet en guise de
renforcement de capacité. Les mots de clôture furent prononcés par le
coordonateur national du projet IRiVaCC, Dr Siddo Amir. Qui a fait montre d’un
intérêt particulier pour l’enquête de référence. En effet, il a pris
l’engagement d’accompagner l’équipe socio-économiste en leur fournissant toute
l’aide dont ils ont besoin en faisant de la réussite de l’enquête de référence
sa priorité du moment.
Rédaction :
Djibrilla Abdou Malan Abdou, Ibbro Madougou Abdoulaye
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