vendredi 4 octobre 2013

Lancement Officiel du « Projet initiative d’urgence pour le riz »

Sous le haut patronage du Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture, Monsieur. Abdou LABO
Le 04 octobre 2013 à l’Institut National de la Recherche Agronomique du Niger 
(Niamey INRAN)/DECOR
La Bandérole de l'Atelier
Discours de lancement du projet prononcé par le SG du Ministère de l'Agriculture


La lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire est une préoccupation partagée par l’ensemble des acteurs du développement rural. Pour ce faire, le Niger s’est doté d'outils multiples de gestion du développement rural parmi lesquels on retient la Stratégie de réduction de la pauvreté, la Stratégie du développement rural, la Stratégie nationale de développement de l’irrigation et de collecte des eaux de ruissellement qui est le document cadre des politiques sectorielles. Dans le cadre de la mise en œuvre de ces outils qui accordent une place de choix à l’accroissement des productions nationales, les autorités de la 7ème République ont mis en route l’initiative « 3 N », (les nigériens nourrissent les nigériens) qui contribuera certainement à améliorer significativement les conditions de productions agricoles.

Lors du Discours du SG/MA
Le projet initiative d’urgence pour le riz est une Initiative du Japon. Il fait suite à un premier projet d’urgence mise en œuvre en 2008 qui a été une réponse rapide à la crise du riz en Afrique au cours de cette année. La mise en œuvre de ce premier projet a été un véritable succès et a permis aux producteurs de 20 pays d’Afrique d’acquérir de nouvelles connaissances. Il a contribué à l’augmentation de la production du riz qui est passée de 3 millions de tonne à 7 millions de tonne entre 2007 et 2008 et un accroissement du rendement de 11kg/ha à 100 kg/ha. Malgré ces efforts les importations de riz restent encore élevées et se situent encore entre 11 et 12 millions de tonne par an en Afrique. Beaucoup reste donc encore à faire pour réduire la dépendance aux importations. Le défit à lever est en priorité de faire face à deux principales contraintes qui limitent la production du riz en Afrique : la quantité de semences disponibles et l’accès à aux semences de bonne qualité. C’est ce que tente de faire le Gouvernement du Japon à travers cette initiative d’urgence qui, au-delà de la question des semences voudrait aussi apporter des solutions à la pénibilité du travail notamment par la mécanisation.

Le riz constitue la troisième céréale produite au Niger après le mil et le sorgho. Elle est la première céréale cultivée en irrigué.
La production nationale est estimée aujourd’hui à 132.030 tonnes de paddy  dont 70.000 produites sur les Aménagements Hydro Agricoles de la vallée du fleuve Niger et 62.030 tonnes hors aménagements.
Cette production  ne couvre que le tiers des besoins annuels nationaux  qui sont estimés à 266 710 tonnes de riz blanc.

Lors du Discours du DG/INRAN
Selon le Directeur Général de l’INRAN Dr Aboubacar ICHAOU, pour combler nos besoins en riz, nous sommes obligé d’importer 200  à 300 000 tonnes de riz par an, dont la valeur est d’environ 35 milliards de FCFA.
  • La sélection variétale;
  • La détermination des causes des écarts de rendement;
  • L’introduction et l’évaluation des bonnes pratiques rizicoles;
  • La transformation et la valorisation de la production rizicole;
  • L’étude sur les données de base de la riziculture;
  • La mécanisation de la riziculture par l’introduction de petits matériels adaptés aux conditions locales.
La faiblesse de la production nationale est la résultante de plusieurs contraintes parmi lesquelles on peut citer :

·           Les contraintes variétales
·           Les pressions parasitaires 
·           La salinité des sols
·           La mauvaise gestion de l’eau
·           La vétusté des infrastructures et équipements de pompage
·           La sous utilisation du potentiel irrigable
·           L’insuffisance du crédit agricole et son inaccessibilité
·           L’insuffisance d’encadrement des producteurs
·           Les difficultés d’approvisionnement en engrais et aux semences certifiées   
·           Les problèmes de commercialisation du riz paddy
·           La concurrence déloyale du riz importé

Pourtant, la recherche agricole nigérienne dispose de plusieurs acquis. Nous pouvons citer :
o    Les Variétés résistantes ou tolérantes au virus de la marbrure jaune (RYMV)
o    L’Homologation de  5 (cinq) nouvelles variétés  dont deux  NERICA (L-49 et L-39)
o    Les courbes de réponse aux éléments nutritifs établies
o    L’étude de la variabilité du RYMV et de ses les hôtes alternatifs
o    L’étude de la variabilité de la bactériose du riz et de ses hôtes alternatifs
o    L’étude de la dynamique des nématodes associés au riz
o    Les conditions d’utilisation de l’herbicide Londax (herbicide)
o    L’étude de la nuisibilité des adventices sur le riz
o    L’étude sur rentabilité économique de la riziculture production

L’INRAN dispose également de bonnes compétences dans la gestion technique et l’organisation sociale et foncière des périmètres irrigués publics. A ce titre, les chercheurs de l’INRAN, toutes spécialités confondues, ont participé à l’ensemble des études qui ont porté sur les politiques rizicoles pour les périmètres irrigués au Niger. Je peux citer le programme « grande irrigation », le « programme d’appui à la filière riz », le « programme d’urgence à la sécurité alimentaire phase 2 », etc.

A ces résultats de recherche, il faut ajouter l’environnement dans lequel évolue la filière avec la présence de services d’encadrement très expérimentées et de très bonne compétence, des coopératives de producteurs de riz bien organisés, des structures très compétentes dans la collecte, la transformation et la commercialisation du riz produit localement. 
Monsieur le Ministre, mesdames et messieurs, avec l’appui des nos partenaires, en particulier avec le Centre du riz pour l’Afrique (AfricaRice), la recherche rizicole se poursuit à l’INRAN avec pour objectifs de contribuer à l’autosuffisance en cette denrée.
Les activités de recherche menées actuellement à l’INRAN portent sur :

L’ensemble de ces activités sont menées, sur le terrain avec nos partenaires traditionnels dont l’ONAHA, la FUCOPRI, les coopératives de producteurs de riz, la CAIMA, le RINI, la SOTRAGRI.

Les Officiels lors du lancement du Projet
Dans son intervention le Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture représentant le Ministre a indique que cette initiative, très chère au Président de la République, S.E. El Hadj Mahamadou Issoufou, accorde une place de choix au développement de l’irrigation qui en constitue un des axes prioritaires et qui, à terme, apportera une solution définitive au problème récurrent d’insécurité alimentaire. Les objectifs du projet qui nous réuni aujourd’hui cadrent parfaitement avec cette vision du Président de la République. Il s’agit, en effet, de soutenir la production rizicole à travers l’amélioration de l’accès des producteurs aux semences améliorées, la mécanisation de la culture du riz, le renforcement des capacités des producteurs et des techniciens dans la conduite de la culture du riz.

Le lancement de ce projet intervient à un moment où environ 2000 hectares de superficie rizicole sont sous les eaux, 7000 producteurs de riz ont perdu (totalement ou partiellement) leurs production, 5620 producteurs sont menacés. Les mesures nécessaires sont en train d’être prises. Je saisi cette occasion pour encourager et remercier l’ONAHA, la FUCOPRI et l’INRAN pour tous les efforts qui sont déployés pour soutenir la production de riz dans les périmètres rizicoles.
Dans l’immédiat, dans le cadre de ce projet, il sera mis à la disposition des coopératives et des producteurs de riz dans les périmètres irrigués, 60 tonnes de semences R1 produites selon les règles de l’art. Cette quantité de semence permettra de mettre rapidement en place les pépinières pour la prochaine campagne rizicole.

Il a rassurer tous les acteurs du projet en particulier l’INRAN, de notre soutien dans la mise en œuvre de ce projet qui contribuera, sans aucun doute, aux objectifs poursuivis par les autorités de la 7ème République.

Il a également remercié sincèrement le Japon pour le financement de ce projet. Je saisie cette occasion pour exprimer au nom du Gouvernement de la République du Niger toute notre gratitude aux autorités de ce pays frère qui ont bien voulu financer ce projet. 

Source:
Djibrilla Abdou Malam Abdou
Chargé de Communication

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